vendredi 1 avril 2011

suite.


" Dans l’Arabie des trois midis
Des tours aux fronts de caïmans
Dans l’Arabie de ta peau neuve
Et des turbans de rêve noir

Le feu tinte dans les cloches
Douce est la parole de l’eau
Sous la clé des nuits légères
Enchaînées au coeur des filles

Le feu lèche les miroirs
Les museaux des endormies
Brûlent sous le regard fendu
Dans l’orange du matin

C’est pour ces pays d’un sou
Que se vide la mémoire
Pour la neige et la flamme
Dont se parlent les étoiles

Sous la crinière aveugle
Court le feu inassouvi
Le cristal vivant des sources
Dans les eaux de l’avenir

Va mon enfant, dors mon cheval
Il n’y a pas assez de paix
Dans les justes mains des cimes
Pour couvrir la voix des villes. "



Pour compte. (1949)

Tout comme est l'éphémère d'une parole veine, d'un linge de mots nuls. La musique s'empare du son, tout comme les sens meurent au final, et l'esprit s'en va, au voyage. L'âge mûr vient. *

vendredi 5 juin 2009

Le manifeste du cœur.

Dans les champs de blé, les accords de la guitare résonnent. Une berceuse, elle s’accélère, en même temps que le vent souffle de plus en plus. Le paysage est clair, le ciel est bleu, le champs est jaune d’or. Il y a quelque chose de cassé. Brisé. Les accords se grisent. Ce ne sont pas les bons. Où sont les bons, où sont ces douces paroles tant attendues. Une brise. Elle t’emporte, loin. Dans ton imagination, dans mon doux monde rêveur. Loin des conventions, près de la liberté, elle l’effleure même, mais jamais ne l’atteint. Pourquoi? Parce que ce n’est pas ce qu’on recherche. J’entends d’ailleurs les rires, la musique s’accorde enfin, pas tout a fait comme il faut, mais elle s’améliore. Bizarre. J’écris au son de n’importe quoi, mais j’écris au nom de quelque chose, que se soit la vengeance, l’amour, la haine, le dépit,… Blocage.
Dans le fond, c’est toujours la même chose, la seule vérité que je me connaisse, Nothing Came Out *. Le vent souffle, il est chaud et frais à la fois. Il respire la bonté, donne des envies d’évasion, dans ce paysage d’été. Ce lieu de recueil. Un requiem. Une plaine dorée, éloignée, qui enfouie dans le plus subtile des inconscients le monde, la comédie humaine. Misanthrope. Au contraire, déçue. Les clochettes résonnent, un pas, puis un autre. Pied nu, pour mieux sentir la terre, la nature, et moins les émotions des hommes, leur parole et attitude blessante. Être infaillible, voire fantomatique. Porter son corps. L’emmener avec une tendre pitié loin des joueurs de tambours, pour s’extasier sur les beautés des lieux étrangers, des routes inexplorées, sentir la chaleur, palper le son des grillons, avaler les nuages blancs. Le n’importe quoi des sens. Se droguer à l’enivrante découverte de l’ailleurs, la langoureuse candeur de l’inconnue. Le plaisir d’allier les mots dans tout autre sens, leur donner une nouvelle vie. La langue de Molière, mon amoureuse. La langue de Shakespeare, mon rêve. Mon amour, l’ailleurs, un lieu où l’on se sent chez soi, sans jugement, ni obstacle, sans déception, ni mensonge. Mon amour, un ennemi de moi, un opposé, un enfant joueur et malicieux, un adulte responsable et sérieux, mais surtout un insouciant. L’homme insouciant, où est-il? Lui. La capricieuse et le désinvolte. La rêveuse, et le sérieux. La confidente, et le patient. La mer, au loin, j’entends la mer. Une bleutée immense, qui se crache subitement aux rochers, vieux de plus d’un siècle. Un espace gigantesque, où le son de ma voix s’élance à l’infinie. Se délecter d’une parcelle de bonheur. Les sens et l’esprit en accord. Je divague. Je rêve. Se laisser aller, laisser son cerveau taper ses propres mots à l’instinct. Décrire au mieux ses pensées les plus vraies, sans vraiment y arriver. Je ne parlerais pas de la vie, car personne ne sait bien le faire, je ne donnerais pas de nom. On pourrait songer au Pérou, au Chili, au plaine d’Australie, de Tanzanie, mais je préfère ne pas savoir. Laisser çà au soin de l’imaginaire. Au soin du cœur.

lundi 4 mai 2009




"Les faux beaux jours ont lui tout le jour, ma pauvre âme"



vendredi 3 avril 2009

La dure réalité de la vie.
*
S'attacher.. à rien.